Pourquoi diable vouloir vacciner tout le monde ?

Article rédigé par Pascal Dubellé

Médecin psychiatre, psychanalyste et ancien spécialiste des armées.

 

À suivre le gouvernement et les autorités sanitaires relayés par les médias, tous les Français, les vieux, les moins vieux, les jeunes et même les enfants devraient se faire vacciner pour que nous puissions enfin, clament-ils en chœur, sortir de cette pandémie qui empoisonne nos vies.

Tout cela est bel et bien beau mais si on y réfléchit deux minutes, ce plan vaccinal est totalement excessif.

La Covid 19 n’est ni la peste, ni le choléra, ni même la tuberculose ou le tétanos, elle ne touche pas indistinctement la population et n’est que rarement grave et plus rarement encore mortelle. Il est bon de garder à l’esprit que chez les moins de 60 ans en bonne santé elle prend une forme soit asymptomatique, soit légère soit modérée.

Partant de là, revenons au plan vaccinal.

  • Sont vaccinés prioritairement les personnes ayant un contact rapproché avec les malades – le personnel médical en particulier – les personnes à risque, donc, et plus généralement les personnes dites vulnérables. Cela peut représenter autour de 15 millions de Français. Selon l’agenda que nous a présenté notre Ministre de la Santé, toutes ces personnes seraient vaccinées d’ici à la fin mars. Parfait. Ici, le rapport bénéfices/risques peut justifier la vaccination à supposer toutefois que les risques restent limités à ceux observés dans les études cliniques réalisées avant AMM.

Après cette étape, si comme attendu le vaccin est efficace, l’on ne devrait plus avoir de malades en réanimation ni de morts (ou pratiquement plus) puisque ceux qui développent les formes sévères et mortelles seront protégées.

Si la vaccination tient ses promesses, fin mars, la Covid-19 ne sera plus un problème de santé publique, elle ne sera plus alors qu’une maladie quelconque touchant une population « jeune », en bonne santé, les autres étant à l’abri du vaccin.

Question : À quoi bon alors vacciner le reste de la population ?

  • Pour éviter de contaminer ceux qui sont susceptibles de développer des formes graves ? Eh bien non puisque ces derniers auront été vaccinés et donc protégés.
  • Pour ne pas tomber malades ? Ah bon ! On devrait vacciner des gens ayant moins de 60 ans et en bonne santé pour les mettre à l’abri d’une affection bénigne qui, dans le pire des cas, ne les rendra pas plus malades qu’une banale grippe ? Pour cette population, en quoi les bénéfices de la vaccination sont-ils plus importants que les risques ? Manifestement le rapport est ici défavorable, les bénéfices étant minimes alors que les risques connus ne sont pas négligeables et que sont totalement ignorés ceux du moyen et long terme quand, de plus, plane l’incertitude sur cette technique innovante qui recourt à l’ARNm. Or c’est précisément vis à vis des jeunes – et des enfants – qu’il importe de tenir compte du moyen et long terme pour ne pas compromettre l’avenir. Nonobstant ces risques vaccinaux qui incitent à la prudence, ne pas vacciner ceux (la majorité) qui n’encourent pas le risque de tomber gravement malades, pourrait favoriser l’immunité collective faisant disparaître le SrasCoV-2 comme disparaissent toutes les maladies virales.

Ainsi, parler de couverture-vaccinale pour cette Covid 19 n’a de sens que pour la population cible, pas pour l’ensemble de la population. Vacciner tout le monde apparaît non seulement inutile mais imprudent, voire irresponsable quand il s’agit du vaccin à ARNm. Enfin, limiter la vaccination à la population cible ferait faire, en passant, de substantielles économies. Et par les temps qui courent, ce n’est pas négligeable. Cessons de jeter l’argent par les fenêtres car rien n’est gratuit et demain il nous faudra régler l’ardoise.

 



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